Vous avez tous déjà entendu cette information selon laquelle cuire à la flamme serait cancérigène, il faut éviter de “brûler” les aliments. Ce conseil est régulièrement répandu dans la presse en cette période de barbecues, les brochettes léchées (et carbonisées) par les flammes contiendraient des éléments toxiques. Dernièrement, j’ai relié cette information à la revente de Quick à Burger King, le journaliste étant en train de comparer les enseignes : il semblerait que Burger King cuise sa viande à la flamme, alors que Quick la grille. Que faut-il en penser ? A première vue, la seule chose à faire est de constater l’état du steak haché après cuisson : est-il en partie carbonisé ? Dans la négative, exceptées les règles d’usage concernant les “Fast food” (équilibre alimentaire et tout le tintouin), vous pouvez continuer à manger du Burger King. Sinon, en attendant une clarification de Burger King, je réduirais drastiquement ma consommation de steak haché-brûlé.
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Mais où se cachent les vins bios de Bordeaux ?
Le “bio” devient incontournable : peu importe la thématique (légumes, viandes, boulangerie, cosmétique, …), le bio a envahi notre environnement et on ne se pose plus la question de savoir si tel article dispose de son pendant “bio”. Le vin fait partie du lot, tous les pays et toutes les régions offrent des productions “respectant la nature” (concernant la définition du terme “bio” en œnologie, je rédigerai un article distinct car le mot, on s’en doute, est galvaudé et dispose de nuances qui ont leur importance).
Toutes les régions ? Certaines sont pionnières, d’autres suiveuses, et l’une ou l’autre semble réfractaire. Un exemple ? Bordeaux … J’ai discuté dernièrement avec quelques acteurs de la place, gravitant dans les sphères des Grands Crus. D’un côté, il y a le discours officiel qui ne veut pas rester à la traîne, qui veut être dans le coup et qui vous prétend que tel grand château dispose d’une quantité appréciable de raisins bios (on parle donc bien ici de la culture “bio” du raisin : la transformation de ce raisin en vin, à l’intérieur des chais, est et reste technique et industrielle, bien loin de la philosophie “bio”). Ensuite il y a la réalité du terrain : le bordelais, tout comme la Bourgogne et la Champagne, sont les plus gros consommateurs de produits phytosanitaires en France. Un viticulteur de Sauternes, face à ces constats, me rétorque qu’ils ne peuvent prendre de risques car derrière chaque domaine de renom il y a des employés et des investissements. Il a juste oublié de mentionner les actionnaires. Un autre m’a prétendu que le climat bordelais était compliqué et nécessitait l’utilisation de fongicides et insecticides. Bien sûr, mais alors pourquoi le Val de Loire est-il meilleur élève dans la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires ? Résultat des courses : malgré les beaux discours, il est pratiquement impossible de trouver un Grand Cru qui met en avant le côté “bio” de ses vins.
Car au fond, il est là le problème : on a l’impression que le bordelais n’ose pas, que le poids de l’industrie est prépondérant, ou peut-être que, tout simplement, le “bio” n’est pas le bienvenu. Et c’est en lisant le dernier numéro de la Revue du Vin de France (n° 615) que cette impression s’est imposée à moi : en page 15, l’auteur de l’article “Les crus vegans, lubie écologiste ou coup marketing ?” tire à boulets rouges sur ces vignerons végans qui veulent “coller à la tendance” … Loin de moi l’idée d’adhérer au véganisme, néanmoins on ne peut s’empêcher de sentir le poids des traditions et la rigidité aristocratique de cette Revue du Vin de France qui encense les Grands Crus et laisse au second plan les vins bios ou assimilés. Je me mets à la place des acteurs de Bordeaux : pourquoi se mettre à dos la RVF en prônant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, alors qu’aucune locomotive locale n’est prête à franchir le pas et à oser le dire ?
Le chemin est encore long … “Demain” peut-être …
La fureur des Prosecco
Saviez-vous que le Prosecco a largement détrôné le Champagne, autant en volume qu’en valeur, au Royaume-Uni ? Il se boit pratiquement quatre fois plus de mousseux italien que français, rien que cela (source : Le Soir du 21/08/2015). Chez nous, le Prosecco est moins consommé, avec une part de 10% du marché des vins pétillants en 2015 (source : RTBF du 01/07/2015). Malgré cette position en retrait, le Prosecco occupe cependant le devant de la scène grâce à un apéritif connu sous le nom (assez pétillant il faut l’avouer) de “Spritz”. Je l’ai goûté pour la première fois à Città Di Castello, une belle petite ville d’Ombrie, il y a quelques années. Lorsque nous avons demandé à la serveuse le nom de cette boisson servie à toutes les tables, nous ne nous attendions pas à cette onomatopée “Spritz” assez éloignée du vocable italien.
La composition de ce cocktail est la suivante : 3 parts de Prosecco, 2 parts d’Apérol et 1 part d’eau pétillante. En général on en prépare une certaine quantité dans un récipient gradué, c’est plus pratique et plus convivial.
Pour en revenir au Prosecco, il en existe d’excellents à partir de 10€ la bouteille. D’un point de vue “appellation”, il en existe deux : une DOC (“Denominazione di Origine Controllata”) et une DOCG (“Denominazione di Origine Controllata e Garantita”) plus qualitative.
A titre d’exemple, voici quelques bouteilles dégustées récemment :
- le Prosecco DOCG Extra Dry de Mionetto, à 9,99 € chez Delhaize : la bouche est “extra-brut”, avec beaucoup de fraîcheur. Vin fin et droit. Très bien construit. Rapport qualité/prix excellent.
- le Prosecco Superiore DOCG Costa dei Peschi de Aleandri, à 12,20 € chez Vinodis : très agréable avec ses notes florales et fruitées. Beaucoup de finesse en bouche. Ce serait quand même dommage de s’en servir pour élaborer un Spritz.
Pour terminer, je vous présente le successeur du “Spritz”, le “Ugo” : liqueur de fleur de sureau, Prosecco et feuille de menthe.
Le rosé de l’été 2015
J’ai profité de la dégustation de printemps chez Pirard à Genappes pour choisir mon rosé 2015 (j’attendrai bien sûr la confirmation météo que l’été est bien arrivé avant de commander …).
Quelques valeurs sûres étaient en lice : Château Viranel à Saint-Chinian, Domaine Boudau à Rivesaltes, Château Lalis à Corbières. Mais c’est le Domaine Saint-André de Figuière en Provence qui a remporté la palme avec son rosé “Première“.
Nez d’agrumes et d’épices, bouche sensuelle et onctueuse, aucune lourdeur. C’est frais et délicat.
Le prix n’est pas riquiqui, 13,50€ quand même, mais ce rosé le vaut bien. Et puis n’oublions pas : “Boire et manger moins, mais mieux”.
Sinon, pour les fêtes de quartier où la quantité prime, le Domaine Saint-André de Figuière propose un autre rosé, le “Magali”, à 10,90€ (réduction de 5% si commande de 24 bouteilles).
Et si vous souhaitez rester en-dessous de 10 €, je peux vous conseiller le rosé “Choryphée” du Château Lalis en Corbières, à 6,80€ (réduction de 5% si commande de 24 bouteilles).
Tendances vin 2015
26 février 2015 : présentation à la presse de la foire aux vins “printemps 2015” de Delhaize. L’exposé du responsable “vins” fût très éclairant quant aux tendances d’achat de nos compatriotes.
Tout d’abord une stagnation de la quantité, mais une augmentation de 2,3% en valeur. Qui disait “boire et manger moins, mais mieux” ?
On remarque ensuite un affaiblissement des rouges en faveur des rosés et des mousseux. Les blancs sont stables.
Si on se concentre sur les rouges, le Languedoc mène la danse grâce à une qualité en constante augmentation. Au niveau des progressions, saluons celle du Portugal (+ 20% !).
Les blancs languedociens ne sont pas en reste, avec une augmentation de 12%, mais à nuancer avec celle de l’Italie (+ 20% !).
Au rayon rosés, la Provence est en chute libre. Ce sont le Languedoc, l’Espagne, l’Italie et l’Afrique du Sud qui reprennent le flambeau.
Enfin, que dire des BIB (Bag In Box) ? Ils représentent près de 29% de la quantité totale de vin vendue en Belgique … Surprenant, non ?