J’ai récemment découvert un artisan glacier dans les environs de Pont-à-Celles : au hasard d’un repas familial, une de mes sœurs s’était fournie chez “Pascal et Valérie”. Ce fut un coup de cœur, et pas obligatoirement parce qu’il s’agissait d’un artisan, ayant déjà eu l’occasion de goûter des glaces vendues hors grandes surfaces mais peu convaincantes au niveau des sensations. Donc je me rends sur place pour acheter quelques goûts en vrac, je sais que je vais certainement payer plus qu’en grande surface, et je range le prix dans un coin de mon cerveau. Rentré à la maison, j’ai l’impression que la barquette de glace est assez lourde, en tout cas bien plus que la Carte d’Or (au hasard …), mais le poids total n’est pas indiqué sur l’emballage. Ni une ni deux, je me rends dans la grande surface du coin : les Carte d’Or ont aussi une contenance de 1 litre, mais un poids de 500 grammes, pour un prix de 4,90€ à 6,20€ le litre. Tiens, ça c’est bizarre : tous les autres articles ‘solides’ sont vendus au poids. Donc la Carte d’Or coûte entre 10€ et 12€ le kilo. Et la glace de Pascal et Valérie ? leur poids varie de 850 grammes à 1 kilo, pour un prix unique de 8,50€, donc entre 8,50€ et 10€ le kilo. Les Carte d’Or sont moins chères au litre, mais vous payez de l’air qui, il faut l’admettre, n’est pas très nourrissant …
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Visite d’un des plus grands embouteilleurs de vin en Belgique
Il est 9h30, ce jeudi 31 août 2017. Un camion-citerne français stationne à côté des cuves de réception aux chais de Delhaize, rue Osseghem à Molenbeek. Au sol, une voie de chemin de fer rappelle que jusqu’en 1988, une partie des vins était acheminée par transport ferroviaire à partir de la Gare de l’Ouest sur un embranchement partagé avec Martini. Actuellement, les vins sont acheminés principalement par camions-citerne pour les vins européens, et par conteneur pour les vins hors-Europe. Ces conteneurs sont d’énormes bag-in-box de 21000 litres dont l’enveloppe est retournée à l’expéditeur pour les livraisons suivantes.
Le contenu du camion-citerne est minutieusement contrôlé : le labo de Delhaize vérifie en 20 à 40 minutes les propriétés chimiques du liquide et un dégustateur s’assure de la conformité du vin par rapport à l’échantillon d’origine. Les refus de déchargement sont rares, les producteurs et livreurs sont conscients des exigences de leur client !
Après vérification, le contenu du camion-citerne est vidangé dans les cuves de réception : 5 à 6 citernes de 25000 litres sont ainsi déchargées chaque jour aux chais d’Osseghem, soit 18 à 20 millions de litres par an.
Le vin est ensuite acheminé dans les caves en attendant l’embouteillage :
Les cuves sont constituées d’époxy alimentaire ou d’Inox, leur contenance varie de 6700 à 25000 litres :
La plupart des vins sont filtrés. La veille de l’embouteillage, ils sont acheminés dans la “cathédrale” :
Les lignes d’embouteillage sont alimentées en bouteilles neuves ou consignées (utilisées plus ou moins 6 à 7 fois). J’imaginais trouver des bouteilles prêtes à l’emploi en début de chaîne, je me trompais lourdement : des ouvriers déposent des palettes de bouteilles consignées, étiquettes et collet en plastique toujours présents !
Donc, en flux tendu, ces bouteilles sont envoyées successivement dans une machine qui enlève le collet :
Et la suivante décolle l’étiquette :
Après ces opérations, les bouteilles d’une propreté virginale poursuivent leur chemin vers l’étape de remplissage :
L’étiquette est collée sur la bouteille :
Les bouteilles sont empaquetées et une étiquette est imprimée directement sur la caisse en carton :
Du côté des bag-in-box, on ne chôme pas. Les caisses en carton sont déployées et attendent en file indienne la réception de leur poche vineuse :
La chute de la poche dans la caisse a été minutieusement calculée. Elle est suffisamment rapide pour ne pas ralentir la cadence, mais aussi judicieusement freinée par l’ajustement millimétré de la poche au sein de la caisse pour ne pas abîmer le bag-in-box :
Il reste à enficher la poignée et le tout part au stockage avant expédition dans les différents magasins.
A n’en pas douter, même si ce processus industriel est probablement à mille lieues d’une production artisanale, il s’agit d’un bel outil permettant à Delhaize de fournir des vins de qualité à prix abordable (ces objectifs n’ont pas changé depuis la création de Delhaize Frères et Cie en 1867 !).
L’Entre d’Eux, un restaurant gourmand à découvrir de toute urgence
Situé à la limite entre Pont-à-Celles et Gouy-lez-Piéton, l’Entre d’Eux est ouvert depuis mars 2017. Les propriétaires, Caroline Druine et Alexandre Godart, ont déjà un beau parcours dans la gastronomie et le service en salle. Ce sont des natifs de l’entité, et lorsque c’est possible, ils font la part belle aux produits régionaux. La lecture de leur carte, qui m’avait été fournie par l’un de leurs fournisseurs en vins, m’a immédiatement mis l’eau à la bouche, et l’occasion s’est rapidement présentée de venir les rencontrer et découvrir leur cadre et leur cuisine.
Pour composer notre menu entrée-plat-dessert, nous devions choisir parmi les propositions classées en « première assiette », « deuxième assiette » et « gourmandises ». Le choix est varié, les ingrédients sont bien décrits, la carte est limpide. Celle des vins est très française, j’ai donc choisi le seul blanc italien disponible.
Pour débuter, un saumon Gravlax/Guacamole printanier :
et un Oeuf poché/Mousseline de pomme de terre/King crabe et petits légumes :
Ensuite, un Carré d’agneau/Réduction au thym/Gnocchi maison/Salsifis et carottes fanes :
et du Sandre/Tombée d’épinards/Sauce fine champagne/Tagliatelles fraîches et artichauts poivrade :
Enfin, pour clore, la Gaufre citron meringué façon “Entre d’Eux” :
et un Sabayon maison/Glace vanille :
On ne va pas tourner autour du pot, c’était d’un excellent niveau. Aucun défaut dans les ingrédients, les assaisonnements étaient parfaits, seule la présentation du carré d’agneau était un peu brouillon. Les quantités sont honnêtes, ni trop ni trop peu. Mention spéciale à la présentation du Sandre, à la finesse de l’Agneau, à la délicatesse du Sabayon et à la magie de la Gaufre citron meringué.
Le menu entrée+plat+dessert est à 34€, raison pour laquelle mon titre indique “à découvrir de toute urgence”. La carte change toutes les 4 à 6 semaines.
Le vin qui accompagnait ces plats était un Cocci Grifoni Colle Vecchio Offida Pecorino 2014 : vin équilibré, rond et gras, avec une belle amertume en finale, sur des arômes de miel et d’abricot.
Quant au service en salle, il était décontracté et sympathique, mais précis.
L’Entre d’Eux
Caroline Druine & Alexandre Godart
Rue Saint-Antoine 84, 6230 Pont-à-Celles
Tél : 071/95 76 68
www.lentredeuxpac.be
Un nouvel acteur dans le monde de la livraison de vins par internet
Je me pose souvent la question de l’intérêt de se faire livrer du vin par internet. J’habite à Luttre et je dispose à 30km à la ronde de cavistes intéressants. Pourquoi donc m’embarquer dans une livraison par internet qui va me coûter de l’argent, et pour laquelle je risque de rater le livreur, ce qui m’obligera à reprendre rendez-vous ou à me déplacer jusqu’à la poste dont les heures d’ouverture ne sont pas très flexibles ?
Je ne me suis pas posé ces questions mardi dernier lorsque j’ai commandé chez Start2Taste : tout d’abord la livraison était gratuite à partir de 35€ d’achat. 35€ c’est 6 bouteilles à 6€, autant dire le minimum syndical lorsqu’on commande sur internet.
Ensuite Dimitri (le patron de Start2Taste que j’ai rencontré lundi dernier, mais cela fera l’objet d’un autre article) m’a certifié que si je commandais mardi, la livraison partirait mercredi, et je la recevrais jeudi. Et bien c’est ce qu’on va voir.
Mardi je commande 12 bouteilles de Res Fortes (6 blancs, 6 rouges). Le jour même j’ai un message de DPD m’indiquant la prise en charge de la commande. Mercredi le même DPD m’indique que le colis est arrivé au dépôt de Courcelles, et jeudi je reçois le colis à la maison. Mieux : je n’étais évidemment pas présent lorsque le livreur s’est présenté, il a alors déposé le colis au Delhaize de Pont-à-Celles, ouvert tous les jours jusque 19h.
J’oubliais, la troisième raison pour laquelle j’ai commandé sur internet : Start2Taste dispose d’un catalogue vraiment intéressant, mais il me serait difficile de me rendre régulièrement chez ce caviste, il est situé à Waregem, à 120km de Luttre.
Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à lui rendre une petite visite le week-end des 3 et 4 décembre 2016 lors de sa journée “portes ouvertes” : il est hyper sympathique et vous rencontrerez des vignerons ou winemakers talentueux.
Start2Taste (Dimitri Bonte) : 0476 41 77 41 / info@start2taste.be
Ma terrasse “coup de coeur” de l’été 2016
Les derniers jours d’août ont été propices à la recherche d’un restaurant disposant d’une terrasse ensoleillée. Mais gare aux fausses terrasses, enclavées entre les poubelles et la circulation routière. On analyse donc fiévreusement les galeries photos disponibles, à l’affut de l’indice qui ferait pencher la balance du mauvais côté. Et puis on tombe sur ceci à Lustin :
On est vendredi 12h, et on se dit que pour samedi 19h c’est cuit (les prévisions de beau temps se succèdent depuis une semaine). On appelle quand même, tremblant et suant : “Une table pour demain soir 19h ? Un instant je vérifie … oui c’est possible. Oui, je vous confirme que vous serez installés sur la terrasse visible sur notre galerie photo”. Pas possible …
Et puis le lendemain arrive, on se présente au restaurant “La Fête au Palais”, on nous dirige vers LA terrasse, et nos 4 mâchoires se dévissent de surprise : c’est terriblement plus beau et impressionnant que sur la photo du site !
Côté carte et boissons : aucune déception. Je mentionnerai simplement qu’après une balade sous un soleil de plomb qui s’était terminée à côté de la Brasserie du Bocq, nous avions déjà un taux d’alcool suffisant pour éviter l’apéritif. Nous nous sommes donc rabattus sur les cocktails sans alcool : tout simplement parfaits !
Voici les coordonnées de “La Fête au Palais” :
- Rue du Belvédère 1, 5170 Lustin
- Réservations uniquement par téléphone au 081 / 35 04 05
- Mail : info@lafeteaupalais.be
- Site web
Les meilleures carbonnades flamandes de Bruxelles …
… si pas de Belgique, au minimum. J’ai vidé mon assiette et le patron n’avait pas lésiné sur la quantité. J’ai savouré chaque bouchée, la viande fondait en bouche (“elle a mijoté deux jours”), la sauce avait été concoctée avec une bière du magasin – quel idiot j’ai oublié de demander laquelle ! Car en entrant dans ce que je pensais être une brasserie, je me suis retrouvé dans une boutique de bières belges, avec au fond quelques tables. Laurent m’avait dit : “on va dans un petit truc qui fait des carbonnades deux fois par semaine, mais il faut réserver il n’y en a pas pour tout le monde”. J’ai compris pourquoi !
Alors l’adresse : “Beer Mania“, Chaussée de Wavre 174, 1050 Bruxelles. Et rayon bières, il y en a. J’ai goûté celle brassée par le patron, la “Mea Culpa” avec son verre assez original. Ensuite j’ai demandé une ambrée à 6-7°, et j’ai reçu une délicieuse Bornem. Pour ceux qui ne veulent pas rouler jusqu’en Flandre occidentale, il y a même de la Westvleteren 12.
Aux Trois Petits Points à Presles
En prélude à la Saint-Valentin, que j’évite au maximum car voilà c’est comme çà je n’aime pas faire le mouton, nous sommes allés aux Trois Petits Points (rue de Fosses 54B, 6250 Presles), restaurant conseillé par des amis connaisseurs.
La salle n’est pas très chaleureuse point de vue décoration, mais c’est compensé par un service aux petits soins. Cuisine très intéressante, on sent une volonté de recherche et le souci du détail dans le choix des ingrédients. Les assaisonnements sont parfaits et la présentation des assiettes soignée.
Je n’ai pas eu le temps de photographier le dessert, j’ai toujours du mal à me concentrer quand on me sert cette partie du repas. Mais je me rappelle des termes “crème brûlée”, “glace caramel au beurre salé”, et “chantilly au Mascarpone et sirop d’érable” …
Petit regret pour les vins du forfait : 1 verre de blanc dont la bouteille coûte 5,5€, et un verre de rouge dont la bouteille coûte 8,5€ (pris de vente au particulier), le tout pour 17€ … A ce prix-là j’attends des vins d’une gamme supérieure, et au moins une proposition de vin pour le dessert.
En guise de souvenir, nous avons reçu un petit godet de beurre aux truffes …
Si vous avez peur d’avoir froid, demandez la petite table près de l’entrée des cuisines, elle côtoie un radiateur qui m’a laissé d’excellents souvenirs.
Les vins de la vallée du Geer
La production de vins belges ne cesse d’augmenter, et les excellentes notes reçues par quelques vins emblématiques donnent envie à certains de planter de la vigne et de s’essayer à la vinification. Mais saviez-vous que la vinification ne se limite pas aux raisins ? Il est tout à fait possible (et étymologiquement correct) de faire du vin de fraise ou de rhubarbe …
J’ai rencontré Alex Princen lors du salon “Saveurs et Métiers” à Namur. Alex est producteur de fruits dans la vallée du Geer. Un jour, suite à une panne de frigos, Alex s’est lancé dans la production de vins de fruits. J’imagine que ses fruits commençaient à fermenter ce qui, tout compte fait, correspond à la première étape de l’élaboration d’un vin, qu’il soit de raisin ou non : fermentation, levurage, élevage.
Le résultat est tout à fait convaincant. J’ai goûté le vin de rhubarbe et celui de fraise. A l’aveugle, le vin de rhubarbe pourrait confondre de fins connaisseurs du vin de raisin : seule l’impression de goûter quelque chose d’inconnu pourrait vous inciter à la prudence avant de sortir telle ou telle appellation. Le vin titre 15°, et sa légère sucrosité le réserve au foie gras et aux desserts.
Le nez du vin de fraise est tout simplement magique et me ramène en enfance aussi sec. Alex s’est échappé de son stand quelques secondes pour me ramener un morceau de Herve : l’alliance improbable du vin de fraise et du Herve légèrement piquant. Le pire, c’est que ça marche !
N’hésitez pas à lui rendre visite à Sluizen, à la frontière du Limbourg et de la Province de Liège : Vinave 38, 3700 Sluizen.
Contact : alexprincen@gmail.com.
Arnaque aux fromages dans les marchés de Noël
Vous avez, comme moi, fréquenté l’un ou l’autre marché de Noël de notre pays ? Avec ses petits chalets de bois qui vous proposent bières, vins, tartiflettes (“la vraie tartiflette”, celle aux herbes de Provence …), articles cadeaux issus de l’artisanat (probablement chinois), et fromages … Aaah, le fromage : denrée particulièrement appréciée de mes papilles. Et lorsque les noms “Morbier”, “Comté” et surtout “Beaufort” s’affichent en lettre de craie sur ardoise noire, mon estomac ne fait qu’un tour. Heureusement, j’ai aussi les yeux bien aiguisés et j’ai de suite remarqué le prix astronomique auquel sont vendus ces fromages : 49,90€ le kg … La première fois, on se dit qu’il s’agit de fabrication artisanale, vendue en direct par le producteur local, bref on essaye de justifier intérieurement le prix insensé auquel on s’apprête à acheter la denrée. La chance a voulu que je venais de finir une assiette (en plastique) de tartiflette (la “véritable” aux herbes de Provence …), et mon estomac n’était pas en manque. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais figurez-vous que la semaine suivante je me trouvais au salon du vin et de la gastronomie à Namur : j’y ai retrouvé la même échoppe (mêmes fromages, mêmes prix), sauf le préposé qui avait un accent verviétois très prononcé. Plus fort : ce dimanche je me trouvais au marché d’Anvers. Même échoppe, mêmes fromages, mêmes prix.
et le zoom au milieu de la photo :
Croyez-moi, il y a moyen de trouver d’excellents Comté ou Morbier à 25,00€ le kg.
La Belgique une fois
Titre bizarre, n’est-il pas ?
Vous avez toujours rêvé de recevoir quelques bières belges spéciales chez vous, tous les mois, juste pour goûter, sans devoir lever le petit doigt ? Et bien c’est possible sur le site “La Belgique une fois” ! Le choix est immense parmi les bières belges d’abbaye, bières trappistes, bières belges spéciales, microbrasseries, bières artisanales … Différentes formules d’abonnement existent, à tous les prix. Le site vous guide pour vous proposer des bières en rapport avec vos goûts.
J’ai testé le produit, et surtout la livraison. Combien de bouteilles brisées à l’arrivée ? aucune ! Le carton est solide, le système d’arrimage des bouteilles est bien pensé. Et je ne vous parle pas du plaisir de découvrir de nouvelles saveurs chaque mois.